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La Voix de la femme libanaise lance un appel au parrainage d’enfants défavorisés

L 'orient le jour Décembre 2005

 

ASSOCIATION - 500 000 LL par an couvrirait le tiers d’une scolarité

La Voix de la femme libanaise lance un appel au parrainage d’enfants défavorisés

L 'orient le jour

Anne-Marie EL-HAGE                                                                                       

www.geocities.com/helpvfl

 

Les retards de paiements ou les dettes aux établissements scolaires privés s’accumulent au fil des années, et certaines familles leur sont redevables de plusieurs dizaines de millions de livres, alors que les solutions, à l’échelle nationale, tardent à voir le jour. Enlisés dans les difficultés du quotidien, incapables de joindre les deux bouts, les parents s’accrochent et se refusent encore à envoyer leurs enfants à l’école publique. Les donateurs, eux, se font rares, et les établissements scolaires n’accordent les bourses ou les aides qu’avec grande parcimonie. Évidemment, c’est l’enfant qui paie, comme toujours, le prix des problèmes des adultes. Nombre d’entre eux sont victimes de vexations au quotidien : privés de leurs carnets de notes ou d’une attestation de réussite ou d’inscription, ils se voient parfois même carrément refuser l’accès à leur établissement scolaire et sont poliment mais fermement dirigés vers l’école publique.
Ce constat, observé par Lili Sara, présidente de l’association La Voix de la femme libanaise, est accablant. « Le phénomène des scolarités impayées se propage et se généralise au sein de la petite bourgeoisie touchée par le chômage et la crise économique. Alors que bon nombre d’établissements éducatifs privés n’accordent pas assez de bourses scolaires ou de réductions, mais ne se privent pas de construire des bâtiments de plus en plus luxueux. Ils donnent, certes, une chance à l’enfant défavorisé ou touché par la crise, mais si les scolarités dues par ses parents s’accumulent, ils le poussent vers la sortie », déplore-t-elle.
Depuis 15 ans déjà, La Voix de la femme, soucieuse de l’éducation des enfants du Liban, s’est tournée vers l’étranger, la Belgique en particulier. Trois mille enfants libanais sont aujourd’hui parrainés par des familles belges par l’intermédiaire des « Œuvres sociales et éducatives des jésuites au tiers-monde », chaque parrain payant le tiers d’une scolarité moyenne, soit 500 000 LL par an et par enfant. « Cette somme permet aux enfants de poursuivre leurs études et leur évite de se retrouver à la rue », indique Mme Sara.Une grande générosité des donateurs belges
Entre parrains et enfants, une solide relation se construit au fil des ans. Une relation encouragée par l’association qui invite les élèves parrainés à correspondre régulièrement avec leurs parrains : « Nous demandons aux enfants de leur écrire un minimum de trois lettres par an, précise-t-elle, une lettre de vœux à Noël, une seconde lettre racontant leur année scolaire et, enfin, une troisième accompagnant leur bulletin annuel. » Cette relation entre familles belges et enfants libanais défavorisés se poursuit souvent au-delà de la scolarité. De nombreux enfants ont été invités à passer des vacances dans les familles qui les parrainent. D’autres reçoivent des cadeaux pour les fêtes. Certains ont même été parrainés pour leurs études universitaires. « La générosité des parrains belges est touchante, observe Lili Sara, d’autant plus qu’ils ne se contentent pas d’envoyer les dons, mais se soucient également de l’évolution et de l’épanouissement des enfants qu’ils parrainent. » Nombre d’entre eux ont déjà fait le voyage à Beyrouth pour faire connaissance avec les familles de ces enfants qu’ils soutiennent. « D’ailleurs, poursuit-elle, ce sont des volontaires belges qui nous ont aidés à faire connaître notre association en Belgique. Et aujourd’hui, ces volontaires, trois femmes que nous avons baptisées "les abeilles", effectuent un impressionnant travail de lobbying pour aider les petits Libanais. » Ces trois « abeilles » ont même reçu la décoration de l’Ordre du mérite libanais.
Mais aujourd’hui, cette action ne suffit plus. « Le phénomène des scolarités impayées prend une telle ampleur, qu’il devient de plus en plus difficile de répondre aux demandes d’aides en nette augmentation », regrette la présidente de La Voix de la femme. Alors que l’association compte 3 000 bienfaiteurs belges, les donateurs libanais se font rares. Ils ne représentent qu’une centaine de familles en tout. Et pourtant, avec 500 000 LL par an, ils pourraient permettre à un enfant de poursuivre ses études.
Sensibiliser les familles libanaises à l’efficacité du parrainage constitue le nouveau défi de La voix de la femme libanaise. Un défi que l’association entend relever avec la même énergie qu’elle a investie dans la création de deux centres, le Centre médico-social de Fanar et le Centre social Saint-Hubert à Aïn-el Remmaneh-Chiah. Les bienfaiteurs ont toujours été présents lorsque les familles libanaises déplacées, toutes confessions confondues, ont eu besoin d’eux dans les pires moments de la guerre libanaise.
Nous sommes certaines qu’ils sauront l’être à présent que l’enfance libanaise a besoin de leur soutien.
Pour plus de renseignements, appeler le 01/204557 (entre 9 et 14 heures), envoyer un e-mail à
lavfl@hotmail.com 

ou se rendre sur le site de l’association www.geocities.com/helpvfl 

Une activité inlassable depuis 1970

C’est dans les années 70, que La Voix de la femme libanaise a débuté son action, lorsque quelques dames se sont engagées dans le travail social. L’association n’avait pas encore d’appellation. La principale action de ce groupe de dames était en faveur des prisonniers. En 1975, avec le début de la guerre, l’assistance aux sinistrés de la ligne de démarcation ou aux déplacés s’impose. Progressivement, depuis la destruction de Damour, et jusqu’aux bombardements qui touchent les régions résidentielles, l’association doit parer au plus pressé. Alors que les problèmes sociaux s’aggravent, l’association s’organise, sous le nom de « L’Équipe ». Les dons affluent de partout et les déplacés sont pris en charge. Des cours de langues et de couture permettent aux sinistrés de trouver du travail, alors que les distributions de rations alimentaires s’intensifient. C’est en 1982 que l’association est baptisée « La Voix de la femme libanaise ». Elle n’a de cesse de s’occuper des familles sinistrées de la guerre et des déplacés de la Montagne. En 1984, avec la coopération de l’association internationale World Vision, elle inaugure un Centre médico-social à Fanar pour répondre à l’appel de 600 familles défavorisées. Outre les vaccinations, les consultations et le suivi médical de la population, le centre assure des études du soir supervisées à l’intention des élèves, et deux clubs, l’un de jeunes et l’autre de personnes âgées, voient le jour. Dès 1986, un centre social est inauguré à Aïn el-Remmaneh sur la ligne de démarcation qui apporte un soutien éducatif, social et culturel aux enfants et aux femmes. Les premières bourses scolaires sont distribuées grâce à la générosité de donateurs belges, français et italiens. En 1997, un nouveau centre est inauguré à Aïn el-Remmaneh-Chiah, sous le nom de Centre Saint-Hubert. Ce centre, qui assure des services sociaux, est doté d’une garderie et organise des camps d’été d’un mois à l’intention des enfants du quartier, alors que l’octroi de bourses scolaires se développe.
La Voix de la femme libanaise poursuit aujourd’hui ses actions de proximité dans les quartiers de Fanar et de Aïn el-Remmaneh, et relève parallèlement le défi de permettre aux enfants défavorisés d’avoir accès à l’éducation.

Ecrit par Origines Liban le Mardi 6 Décembre 2005, 16:23 dans "ARCHIVES" Lu 4507 fois. Version imprimable

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