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Accueil France-Liban : ça marche dans les deux sens !

Eté 2005

 

Depuis l’été 1997, quelques familles de la Pévèle accueillent pour sept semaines de juillet et août un enfant libanais , deux étés de suite : 7 semaines pendant lesquelles la famille s’agrandit d’un enfant le plus souvent âgé de 8 à 12 ans. Un enfant qui vit ou est suivi par le foyer de l’amitié, une structure éducative pour enfants en difficulté sociale de Zahlé, à l’est du Liban.

7 semaines pendant lesquelles cet enfant découvre une culture bien différente de la sienne : un climat, des habitudes alimentaires, des modes de vie, où il n’utilise quasiment pas sa langue maternelle, l’arabe, pour parler le français qu’il apprend à l’école. Il découvre aussi une vie de famille avec un père, une mère et des enfants, partage les jeux  (nombreux sont ceux qui repartent avec, comme souvenir de France, un jeu de Uno ou des rollers).

7 semaines qui débutent souvent par un temps d’adaptation pour tous : le  jeune libanais, les parents et les enfants de sa famille d’accueil. Deux fois 7 semaines aussi pendant lesquelles se tissent  des amitiés, des relations affectueuses fortes.

 

 

Et quand l’enfant repart au Liban après son deuxième séjour les cœurs, pour les membres de la famille d’accueil sont à la fois serrés et en paix : serrés de sentir la séparation d’avec quelqu’un qu’on aime et qu’on ne reverra peut être jamais, heureux d’avoir vu l’enfant évoluer, s’épanouir en paix, d’avoir pu partager avec lui un peu de ce qui nous est donné, ce qui n’est que justice.

L’idée de « ne jamais se revoir » était trop triste, aussi le projet a mûri que des familles d’accueil aillent au Liban, revoir leurs enfants. C’est ainsi qu’à l’été 2005, 23 parents et enfants de cinq familles d’accueil sont allés passer deux semaines au Liban. La joie des retrouvailles fut belle. Nous avons logé dans une des maisons du foyer  où vivent pendant l’année scolaire une quinzaine d’enfants et leur jeune éducatrice Rihab. Celle-ci  a donc troqué pour deux semaines sa bande de gamins pas toujours disciplinés pour une bande  de français  qui ne l’étaient pas forcément plus. Dans la bonne humeur, nous étions un peu entassés, avec des matelas d’appoint pour fournir le  nombre de couches suffisant, car nous avons pu aussi avoir la joie que nos enfants du Liban viennent dormir avec nous. Cette fois les rôles étaient inversés : ce sont les enfants qui nous expliquaient  leur pays, nous servaient d’interprètes, qui nous décryptaient le menu des repas du soir, écrit en arabe, soir préparés par les cuisinières du foyer, et qu’il restait à réchauffer Avec nos enfants retrouvés nous avons visité le Liban dans le minibus qui sert habituellement à conduire les enfants du foyer à l’école… ruines romaines, ottomanes, souks, mont Liban, sanctuaires…

 

 

 

 

Nous avons aussi pu rencontrer les familles biologiques des enfants, étant accueillis somptueusement, le temps de prendre un coca, ou tout un repas, selon les possibilités matérielles des familles. Embrassades émouvantes entre les « mamans d’accueil » et les « mamans biologiques », unies par l’affection pour le même enfant, dans le respect mutuel et la confiance. Parfois toute la famille : oncles, cousins, grands parents, voisins, amis  étaient conviés a venir rencontrer les « personnages exotiques » que constituaient ces français dans la plaine de la Bekaa.

L’accueil a été très chaleureux de la part de toutes les personnes rencontrées, nous nous sentions vraiment les bienvenus, dans ce pays un peu déserté par les touristes en cet été qui  suivait l’assassinat de l’ex-premier ministre Rafic Hariri.

 

 

D’autres rencontres avec des responsables religieux, municipaux, des bénévoles ou professionnels sociaux, comme Amal Chebli, qui, avec son mari, a créé « Rayon d’Espoir », un centre pour enfants handicapés et organise l’été un centre aéré pour les fratries, redonnant ainsi une importance sociale à l’enfant handicapé aux yeux de ses frères et sœurs car tous participent ensemble et au même niveau aux activités intéressantes et épanouissantes. Des rencontres qui nous ont permis de mieux comprendre les structures politiques et sociales de ce pays décidément très attachant, et où  nous avons tous laissé un bout de notre cœur.

 

 

 

 

 

En guise de conclusion nous offrons aux internautes un trio de sourires : Emilie, française d’une famille d’accueil pendant huit étés de suite, Mirvat , jeune libanaise qui a passé deux étés à Landas, dans le village d’Emilie, dans une autre famille, et Hannane, petite fille dont le papa était en prison et la mère en garde à vue, confiée pour quelques jours par la police au village de l’amitié. Elle y a trouvé des mamans et grandes sœurs intérimaires ravies de la dorloter un peu. Hannane est un prénom dont la traduction signifie « tendresse »

 

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’association « enfants du Liban », qui recherche des familles d’accueil pour l’été vous pouvez contacter Anne-Marie et Jean-Maurice  au 03 20 61 61 39

 

 

 

 http://ste-marie.cathocambrai.com/42.htm
 
 
 
 
     

Ecrit par laurencia le Mercredi 6 Juillet 2005, 22:34 dans "ARCHIVES" Lu 1748 fois. Version imprimable

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